vendredi 11 juin 2010

Le web, mal incurable ou évolution naturelle ?

Pour illustrer le sujet de la déconcentration dûe au Web, je me fais un live bloging de mon accès à l'information.

Ce matin je suis allé me prendre un petit brunch "salé", deux muffins qui prennent en sandwich du lard, un oeuf et un peu de fromage, le tout accompagné d'un café long et d'un jus d'orange. Les connaisseurs reconnaitront...

Bref je passe m'acheter un journal, parce que depuis que je suis "à la recherche d'un emploi", j'ai ce temps là. je prends le Figaro, je pourrai le regarder à la maison mais bon, le truc café & journal, c'est un peu un moment privilégié. Je m'installe et je vois qu'aujourd'hui il y a le supplément New York Times : avec un titre un peu racoleur : Le New York Times raffole des nouvelles technologies (ou un truc comme cela) .. ah ben voilà... ça va m'occuper plutôt que de m'intéresser à cette coupe du monde pendant laquelle il semble que le monde va s'arrêter.

La première page titre ( là je cherche mon sac dans lequel j'ai mis mon journal et je me dis que ça manque un peu de musique, ou de fond sonore, je démarre Itunes pour écouter le podcast des matins de la culture, Je me rappelle au passage que c'est l'heure de place de la toile, mais j'ai jamais écouté l'émission en direct, je le ferais plus tard donc.)

Tiens je me souviens qu'il faut le titre traduit par le figaro .. je cherche sur le net, j'ai la flemme de chercher mon sac. je trouve pas même en passant par le moteur de recherche juste au-dessus de la pub Luis Vuitton avec Pelé et Maradona.
Je vois au passage les titres dont celui là : Plusieurs ministres touchent une double rémunération. et j'entends aux info que François Fillon refuse de dire qui bénéficie d'un double salaire. Cela me refait penser au cumul des mandats et je me demande aussi si du coup l'étude dont parle le New York Times ne pourrait pas s'appliquer aussi aux députés qui cumulent les mandats.
Bon je me lève cette fois-ci.
Le titre est accros aux nouvelle technologies. Pour voir si l'article est en ligne je le tape dans google. Il n'est pas en première page c'est que probablement le figaro n'a pas l'accord du New York Times pour le mettre ne ligne. .. du coup j'ai envie de trouver l'article original. Il n'y malheureusement pas d'info dans le Figaro juste l'auteur : Matt Richtel et assez facilement l'article (puisque c'est le dernier article ).

Je cherche rapidement une phrase dont je doutais de la traduction en français :

"Ils (les téléphones mobiles) ont raccourcis les distances et accomplissent d'innombrables tâches sans intétrêt, libérant du temps pour des activités plus excitantes."

"They shrink distances and handle countless mundane tasks, freeing up time for more exciting pursuits."

j'aurais traduit :
"Ils diminuent les distances et gèrent d'innombrables tâche mondaines, libérant du temps pour des tâches plus excitantes."

Dans cette traduction il semblent que le traducteur ne connait pas Facebook sur téléphone mobile, et qu'il ne comprend pas que l'allusion mondaine fait allusion aux réseaux sociaux (twitter et Facebook y compris ).

La traduction "more exciting pursuits" pourrait être "des objectifs plus excitants." mais en français ça aurait mal sonné, je comprends la difficulté du traducteur et ne lui jettent pas la pierre. juste l'ignorance de la culture qui s'est développé au sein du New York Times qui effectivement a très largement intégré les nouvelles technologies.

Mais après cette longue digression.. je me dis oui c'est vrai avec Internet on se laisse facilement distraire... ou pas.

Là je relis et rajoute la petite phrase introductrice.
Je me demande si je dois faire ma conclusion désormais ou non ? L'expérience est probante, internet facilite la déconcentration. Mais ce que je remarque à chaque fois c'est que c'est la frustration qui me guide dans mes gestes. Un texte mal traduits, le manque de proximité d'un journal papier ( vite vite que j'ai mon Ipad ). Bref cette frustration que je suis censé savoir gérer et que je dois savoir contrôler, gérer. C'est en tout cas ce que semble reprocher à demi mots l'article en français.

C'est vraiment cette expérience là face à laquelle est confronté un individu avec le web. La gestion de sa frustration. Or Internet semble proposer l'abolition de la gestion des interdits. On peut grâce à internet et au Jeux vidéo échapper à la nécessité de devoir gérer la compulsivité.

Cette étude qui veut montrer que notre cerveau évolue avec les sollicitations extérieures, qui selon un point de vue "négatif" : fragilise la mémoire à court terme et à mon sens plus positif, permet un filtrage actif permanent de l'information pertinente, cette étude donc ne permet toujours pas de répondre à la problématique : Le Web c'est mal ou pas ?

Moi j'ai tendance à dire : si il n'y a pas de solutions c'est qu'il n'y a pas de problèmes. Cette étude , une parmi tant d'autres ( comme on a pu le voir dans la recherche google citée précédemment.). a pour objectif de faire peur et de canaliser l'expression et la socialisation.
D'ailleurs l'article se termine sur la nécessité de se couper des nouvelles technologies et de l'information en limitant le nombre d'articles lu.

Bref pour contrer la compulsivité , vive la dépression... Cela s'appelle être bipolaire, messieurs. non évidemment la solution n'est pas là, et déjà de nombreuses entreprises proposent de mieux gérer son temps. (chercher le terme "Get Things Done" ).

Je vais m'arrêter là j'étais frustré par un article , encore un je dirais qui n'a que pour objectif de déresponsabiliser les utilisateurs du net face à leur écran. J'étais frustré et j'ai partager mon point de vue, j'ai réfléchis sur le sujet. Qu'en aurais je fait si je n'avais pas eu le net... rien.

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